RETOUR SUR le voyage d'études au Danemark du 11/10/23 au 15/10/23

Premières impressions au retour du Voyage d’études au Danemark
(11-15 octobre)

Copenhague, cinq jours, avec un programme dense et varié. Les quelques impressions suivantes vont bien au-delà des seules questions de « défense et de sécurité en Europe et dans l’OTAN », thème de notre étude.

"Petit pays", nous ont souvent répété nos interlocuteurs, le Danemark, avec 6 millions d’habitants, soit 0,07% de la population mondiale, avec un PIB de 398 MM US$ (2021), et très actif au plan des échanges commerciaux, se situe au 7ème rang des grandes économies. Deux très grandes entreprises sont emblématiques : MAERSK, 2ème armateur mondial avec 15,1% des parts de marché, et NOVO NORDISK, entreprise de premier plan dans le secteur de la santé.

Démocratie et monarchie constitutionnelle, le Danemark nous est apparu se caractériser par une stabilité, une continuité, une proximité, que l’on perçoit dans la volonté constamment soulignée de privilégier la concertation, la coopération et de trouver des consensus sur tous les sujets. Tant dans la vie politique que dans celle des affaires, ou même dans la vie personnelle…

Dès 1849, date de l’adoption de la constitution toujours en vigueur, ont été fixés les principes de liberté de religion, d’expression, de réunion, d’association … Quelques amendements (en 1866, 1915 et 1920), et enfin une révision constitutionnelle en 1953 ayant conduit à l’adoption du monocaméralisme n’ont pas changé les fondamentaux. Les traditions culturelles et juridiques par ailleurs s’inscrivent en référence à l'idée de justice, d'égalité, mais aussi d’équité, et de faisabilité, vis-à-vis des besoins sociétaux et de l’évolution commune.

L'article 3 de la Constitution dispose que le pouvoir législatif est exercé conjointement par la Reine et le Folketing (Parlement monocaméral). En tant que chef de l’État, la Reine préside le Conseil d'État (conseil privé) où sont promulgués les actes législatifs qu’elle signe, après adoption par le parlement ; la Reine ne va jamais contre les décisions de son gouvernement. Pour autant, dans ce qui apparait une subtile répartition des pouvoirs, le respect qui lui est manifesté, dépasse largement un simple rôle consultatif. Par ailleurs il nous a été permis de mesurer la proximité tout à fait notable de la famille royale avec son peuple à l’occasion des cérémonies du 18ème anniversaire du petit fils de la Reine, le Prince Christian, auxquelles étaient invités des jeunes de tout le pays du même âge.

La sociologie des Danois est fortement imprégnée par la religion protestante luthérienne, le « trust and love ». Exemples tangibles : aucun contrôle des tickets de métro, ni à l’entrée, ni en cours de trajet … Les principes démocratiques s’appliquent au quotidien : Les enfants suivent toute leur scolarité, avec les mêmes enfants de l’enseignement primaire à la fin du secondaire ; et pour un anniversaire, l’enfant n’invite pas ses amis, mais toute la classe. Ainsi, peuple de « tribu », selon les termes d’un de nos compatriotes résidant au Danemark, la notion de fracture sociale parait ne pas exister ; les membres du Gouvernement mènent une vie comparable à celle de tout un chacun ; sortant de notre hôtel, nous avons croisé le ministre des Affaires étrangères sur le trottoir, un café à main…

En conclusion, chaleureusement reçus par tous nos interlocuteurs, soucieux de montrer leur proximité et leur affinité avec notre pays, au delà des questions d’actualité, nous avons pu mesurer les défis auxquels fait face le Danemark, concernant notamment le Groenland, l’Arctique, les iles Féroé… Il s’agit bien ici de "ne pas perdre le Nord" !

Hélène Mazeran
Présidente de la Commission des Voyages d’études